On dit dans la marine qu'il n'y a pas de cordes sur un bateau. Il y a des aussières, des bouts, des drisses. La seule corde est celle de la cloche !
Mon collègue radio Jean-Marie Przywara, dit Popov, a fait par la suite une carrière d'infirmier. A "quitté le bord" il y a quelques années... RIP Jean-Marie.
Escale à Beyrouth. Visite de Baalbek, le temple de Jupiter. Le Liban était très accueillant pour les Français., de Gaulle y était très aimé. Nous avons déjeuné dans un restaurant, au moment de payer on apprend qu’une personne a une autre table avait réglé pour nous, nous avons été bien sûr la remercier .
Elle nous a dit combien elle aimait la France et les Français et ses marins avec leurs pompons rouges . La ville de Beyrouth était très animée avec une circulation très dense et bruyante.
Visite d’un camp de la légion étrangère proche de Djibouti. Le pot d’accueil était bien arrosé… les légionnaires tiennent bien la bière, moi beaucoup moins…
Nous avons essuyé une forte tempête, force 7 à 8, dans la mer de Chine avant d’arriver à Hong Kong le 19 décembre 1965. Nous avons embarqué de l’eau dans un poste avant, probablement une écoutille mal fermée… Avant d’arriver à quai le Pacha vient dans le PC radio me demander le nom de notre Président car c’était le 2ème tour des présidentielles, de Gaulle ayant été mis en ballotage par F. Miterrand, je lui confirme que c’était bien de Gaulle !
A notre arrivée à Hong Kong, après avoir essuyé notre tempête, la coque, en partie rouillée, était à repeindre. Une équipe de femmes s’en est chargée. J’étais un peu choqué de voir ces femmes, frêles, effectuer une telle tâche. Comme dans plusieurs escales les ambassades ou consulats prévenaient les ressortissants Français de la présence d’un bâtiment en escale. C’est ainsi que j’ai été invité, avec un collègue, à dîner chez le directeur de la BNCI (qui deviendra la BNP). Une limousine est venue nous chercher à bord et nous raccompagner . Je me souviens des ravissantes serveuses en tenue chinoises… Avant de regagner le bord il nous a donné quelques Dollars pour notre escale. Nous faisions très VIP…
Hong Kong, Aberdeen
On se fait secouer...
Service transmission
Remontée de la rivière Papenoo
Remontée de la Papenoo
Le groupe de la Papenoo
Nous avons remonté la rivière Papenoo qui traverse Tahiti en 3 jours. Un Tahitien avec un coupe-coupe nous ouvrait la voie. Obligé à certains endroits de fabriquer des radeaux de fortune pour traverser la rivière avec nos sacs dessus. Nous avions du retard à l’arrivée, le bord s’inquiétait, nous n’avions pas de téléphone portable… Un hélicoptère est venu nous repérer mais nous n’étions pas loin de l’arrivée.
Le Négus, Roi des Rois, monte à bord, Massawa pour le Navy Day
Le Négus quitte le bord en présence de l'Amiral Cabanier chef d'état major de la Marine
L’empereur Haïlé Sélassié avait organisé une parade navale. Quatre bâtiments étaient présents, Un Américain (USS Vesole), un Anglais, un Russe (à droite) et nous. Nous avons défilé en ligne devant le yacht du Négus.
Radio crochet
Animation à bord, le Pacha premier à droitte
Nous avions parfois des animations à bord, il fallait bien passer le temps. Le maximum en mer a été de 23 jours…Je lisais assis sous la tourelle avant, j’apprenais l’anglais (Assimil) dans le PC radio arrière, j’aimais bien aussi jouer au poker, et je m’occupais dans le labo photos en tant que photographe du bord.
Passage de la ligne
Passage de la ligne, arrivée des bleus sur les fonds baptismaux
Le passage de la ligne est toujours un grand évènement à bord. Je l’avais déjà passée au moins deux fois sur le Cassard. Les « bleus » sont passés au jet, à la farine, au cirage noir. Tout cela sous l’autorité du Dieu Neptune.
Passage de la ligne, Neptune et sa femme Salacia
Oui, Neptune c'est mon mec !
Badigeonnage au cirage
Proclamation de l'arrivée de Neptune
Neptune Dieu de la mer et des océans
Le photographe du bord en action
La Sainte Barbe patronne des canoniers
Au cours d'une animation, le Pacha à gauche
Notre chien Pollux
Ma nomination de photographe du bord
Notre mascotte, notre chien POLLUX. A une escale, je crois que c’était à Nouméa, tout joyeux de sauter à terre à notre amarrage, s’est fait renverser par un camion sur la jetée… Grande tristesse à bord..
Joël Chandelier me précise que c’était à Wallis et Futuna .
Il fallait un volontaire pour occuper la fonction de photographe du bord. Ayant un peu pratiqué la technique de développement des photos dans ma jeunesse je me suis présenté et ai été nommé. Mon rôle était d’être de toutes les réceptions du bord et de photographier les personnalités officielles ainsi que les installations portuaires avec un téléobjectif de 400 mm. Il y avait un petit labo à bord où je passais une partie de mon temps libre.
PC Radio, Michel Thibaud au fond
L'équipage au complet à Djibouti
Changement d’équipage après 18 mois de navigation. Je rentre sur Paris le Bourget en DC6. J’avais eu soin de me faire faire un costume sur mesures à Madras, très « chic British »…
En escale à Bora Bora
Papeete, notre Pacha, Capitaine de Frégate Jean Métayer
En escale, cocktail
Bora Bora
Michel Thibaud et Popov
Fatu Hiva aux Marquises, je suivais, seule montée à cheval de ma vie...
Michel Thibaud, à gauche, certainemenent mon meilleur « pote ». Radio comme moi, j’aimais beaucoup son accent du sud-ouest.
Quelle belle chevauchée dans cette merveilleuse île. Pas toujours rassuré dans les descentes, il fallait faire confiance aux chevaux…
Equipage à Djakarta
Départ de Papeete
Départ de Papeete
Je ne pouvais pas passer 8 mois à Tahiti sans apprendre le Tamouré. Heureusement nous avions de très bons professeurs…. Il faut dire aussi que j’étais très assidu !
Départ de Papeete après huit mois dans le Pacifique. L’Amiral Charner était chargé d’effectuer des missions météorologiques. Nous nous positionnions à environ 500 nautiques de l’atoll de tirs atomiques, Mururoa. Nos missions consistaient à l’envoi de ballons météo, de mesures des vents, et d’envoyer ces informations au centre de tir comme plusieurs autres bâtiments autour. Une fois les informations collectées de tous les bâtiments et permettant le tir les unités rentraient à Papeete jusqu’à la prochaine mission. C’est au cours d’une de ces missions que nous avons fait des ronds dans l’eau pendant 23 jours. Le général de Gaulle est venu assister à un tir sur le croiseur De Grasse. Nous profitions de nos escales en profitant des magnifiques lagons, de pêches sous marine, de baignades et de soirées de danses tahitiennes. Oui j’ai appris le tamouré et le dansais pas trop mal..
MADRAS
MADRAS
MADRAS
MADRAS
Que de contrastes dans cette ville , des magnifique palais à la grande misère. Très impressionné et ému par la mendicité des enfants, parfois mutilés , nous implorant quelques pièces. J’ai même vu une famille vivant dans un gros tuyau de ciment, d’un mètre et demi de diamètre, avant que la canalisation ne soit enfouie…
Les quatre Avisos à la mer dans le Pacifique. Du bas vers le haut, Le PROTET, le DOUDARD DE LAGREE, l’AMIRAL CHARNER et l’ENSEIGNE DE VAISSEAU HENRY.
Nous devions nous retrouver… En 1981, alors que nous venions de passer Noël sous les cocotiers et que nous nous dirigions vers l’aéroport, que vois-je ? l’Amiral Charner dans le port de St Denis de la Réunion. Je me suis présenté à la coupée et nous l’avons visité avec ma famille . Oui un peu d’émotion de revoir le PC radio où j’avais passé tant d’heures, ma « banette » etc…